Et surtout bonnes vacances à toi ma « petite » charge mentale !
Dernière mise à jour : 1 sept. 2022
La charge mentale ne prend pas de vacances
Après une année intense où la charge mentale est permanente, les vacances ont enfin sonné! La période du ralentissement, de la pause de la vie rythmée par les activités des petits et des grands, du break des devoirs à rendre à l’école, du beau temps qui met tout le monde en joie, des longues soirées dehors à juste profiter, bref même sans partir bien loin, cette période estivale où tout est au ralenti : elle fait du bien.
Mais il y en a une qu'on aimerait bien voir partir en vacances pour profiter encore mieux : c’est cette vilaine charge mentale.
A peine l’année scolaire terminée que les rayons scolaires des magasins nous rappellent la bonne petite liste des fournitures scolaires à ne pas oublier… ce qui nous fait penser aux activités pas encore réservées, ha tiens du coup aux certificats à demander au docteur, et du coup aux rdv à prendre chez le Dr, à la nounou qui rentre de vacances 3 semaines après la rentrée car elle ne peut jamais faire comme tout le monde, ha mais aussi au tri qu’on devait faire dans les vêtements et puis tiens cette vieille caisse « à trier » qu’on s’était gardée pour cet été quand « on aurait le temps »… Franchement quand on a enfin le temps de prendre un peu notre temps, qui commence par aller chercher la vieille caisse « A trier » au fond de la cave ?
Et ce petit départ en vacances tant attendu… On en parle ? Déjà, quand le lieu est trouvé, ouf on souffle un peu : tous les critères réunis, y'a plus qu'à! Sauf qu'accessoirement tout le reste de l’orga reste à faire, surtout quand les enfants sont tout petits et que niveau logistique, mieux vaut prévoir avoir le cerveau bien reposé (ce qui ne peut pourtant rarement être le cas avec des enfants tout petits soyons honnêtes…).
Et si on déménage, allons bon, un petit déménagement en plus, le changement d’école des enfants pas toujours validé avant l’été… suspens pour un sujet aussi important ! Et leur bien-être dans nos petites têtes de parents… Nos enfants vont-ils s’adapter, s’acclimater ? Ou nous le ressortir dans 37 ans au moment de la bûche à Noël?
Et de toute façon la livraison de la future maison en est déjà à 6 mois de retard, doubles charges à payer, tellement de stress à encaisser… Le promoteur qui ne répond plus, et puis l’artisan qui appelle pour demander si c’est normal que dans la cuisine il n’y ait aucune prise de prévue pour la future cuisine. Une cuisine sans prise électrique, ça paraissait pourtant évident. Le genre de questions qui met en confiance pour la suite et qui nous prouve qu'on peut dormir sur nos 2 oreilles…
Et puis si on est étudiant, on se projette dans une ville qu’on ne connait parfois pas encore, on cherche un appart, un job pour payer ses études, job qui forcement demandera de la souplesse niveau horaires alors que ses horaires de la fac on ne les connaitra qu’une fois le job commencé. Sans parler de la paperasse administrative qu’on découvre et qui peut vite submerger ou avoir des conséquences quand un oubli ou une erreur arrive.
Et puis si on a un enfant extraordinaire, forcément s’ajoutent toutes ces questions autour de la rentrée et de la bonne intégration de son enfant, des difficultés que chaque rentrée scolaire représente et de toute la paperasse qui se rajoute, sans parler de tous ces cigles si simples (AEEH, MDPH…)...

Et puis si tout simplement, on est enfin arrivés à la retraite bien méritée, après une vie active intense, mais qu’on se rend compte qu’en ne se tenant pas informé de l’évolution des systèmes, des services, des procédures, on peut vite se laisser dépasser et noyer dans ce puits d’informations permanentes. Notre cerveau ne peut toujours pas juste se mettre au repos et profiter des siens. Et puis il va falloir commencer par se renseigner sur ces fameux CPF qui semblent valoir de l’or... Cela va faire 14 fois depuis ce matin qu’on nous annonce que visiblement on a gagné un compte CPF à utiliser urgemment. La retraite s’annonce encore plus agréable !
Sans parler de toute la charge mentale supportée quand on connait la maladie chronique… Et là c’est un vrai combat au quotidien - vacances ou pas - en plus de celui de la maladie, gestion organisationnelle, pratique, toutes ces adaptations nécessaires …
Tout le monde est concerné par la charge mentale
Pour résumer la charge mentale concerne TOUT LE MONDE, les hommes, les femmes, les parents d'un enfant ou de 10 enfants, les parents de singletons ou de multiples, tous celleux qui n'ont pas d'enfant, les jeunes, les moins jeunes, les actifs, les non actifs, les couples, les célibataires, les riches, les moins riches, TOUT LE MONDE.
Les chiffres montrent qu’au sein des familles, la charge mentale serait supportée en majorité par les femmes (Emma en a d'ailleurs fait une BD très drôle!).
Heureusement cela évolue beaucoup et nombre d'hommes se font un point d'honneur à partager équitablement ce travail invisible.
Aussi la charge mentale touche TOUS LES UNIVERS et n'apparait pas que dans la sphère de la parentalité, loin de là.
Alors oui, on rêverait de pouvoir la mettre dans un avion direction Jakarta, au moins le temps de cette période estivale, mais la charge mentale ne veut jamais prendre de vacances, hélas.
Alors prendre conscience de sa charge mentale, qui est invisible aux autres sauf à nous, c’est déjà le premier pas vers un mieux vivre.
Prendre conscience de sa charge mentale élevée, c'est se permettre de pouvoir trouver des solutions pour la diminuer et ainsi se diriger vers une vie plus sereine.